mardi 12 novembre 2013

l'instant psy : quand Juliette rencontre Roméo

Me revoilà après une longue absence. Alors un peu d'amour pour me faire pardonner !


J'aime penser que le sentiment amoureux résulte d'une alchimie entre deux personnes.


Naissance du sentiment amoureux

Lorsque nous tombons amoureux, ce n'est pas l'autre que nous aimons mais un certain reflet de nous-mêmes. Cet autre est différent de nous. Ce qui va nous rassembler, c'est un désir : la nécessité de combler un manque. Un manque que nous éprouvons chacun au plus profond de nous-mêmes. Le sujet amoureux va s'accaparer les qualités de l'autre grâce à l'investissement intense de la personne aimée et c'est l'imaginaire, mis au service de la pensée, qui va permettre la fusion entre le sujet et son objet d'amour.

Les bienfaits de l'amour

Aujourd'hui les chercheurs s'intéressent de près aux bienfaits de l'amour. Et le cocktail chimique des hormones : lulibérine, testostérone, dopamine, endorphine, ocytocine, sérotonine suffiraient à expliquer le raz de marée émotionnel que nous connaissons lors de l'émergence du sentiment amoureux.

Alors, l'amour est-il bon pour la santé ?

De multiples études récentes* démontrent que les rapports sexuels et les échanges sensuels dissipent les tensions nerveuses et calment les angoisses. Autrement dit, l'amour est un excellent antidépresseur qui favorise le sentiment d'apaisement face à nos inquiétudes existentielles.

Attachements d'hier et d'aujourd'hui


La peur de perdre le lien fait souvent écho à l'histoire de la personne, aux angoisses d'abandon de l'enfant et se rejoue dans les relations sentimentales à l'âge adulte.

La relation amoureuse sera narcissique si elle n'est qu'une répétition de l'amour fantasmé avec le parent œdipien (parent de sexe opposé). Elle est alors réparatrice puisqu'elle permet une revanche sur le couple parental. On dit en psychanalyse qu'elle offre une réassurance surmoïque.

Toutefois le sujet peut parvenir à outrepasser ce caractère régressif et répétitif si les fixations infantiles et les traumatismes narcissiques ne sont pas trop vifs. Il pourra ainsi envisager une authentique relation amoureuse construite sur une véritable dimension d'altérité.

Et vous, l'amour, vous aimez ?

* Source : "Why humans have sex ?" - University of Texas, Août 2007

mardi 29 octobre 2013

la dent


Jeudi soir nous étions tous les quatre assis dans le salon.
Pelope venait de terminer son repas. Oui son repas ! Depuis que Miss Rondelette a gouté à une cuillerée de la soupe de sa soeur, elle refuse dorénavant le bib du soir ! Du jour au lendemain, sans crier gare, mon tout petit bébé est passée d'un biberon à un repas complet : purée de légumes et compote de fruits.

Ce soir là, à la fin du repas je la fais boire, au verre (comme pour sa grande soeur j'utilise directement le verre sans passer par l'étape bib d'eau et ça fonctionne très bien) et comme souvent Tato a voulu me relayer (préparez la serpillère et un change complet...). Pour valoriser ma grande (qui en a besoin en ce moment), je la laisse faire et notre Pelope, plus fière que jamais de boire au verre et en plus avec sa grande soeur s'en donne à coeur joie et de façon bruyante.
Voyant ma doucette boire comme une assoiffée je lui fait remarquer qu'on l'entendait beaucoup et Tato me rétorqua : "c'est la dent."
Sur le coup ni Monsieur ni moi n'avons réagit, puis le bruit continuant nous nous sommes tous les deux regardés et exclamés "oui la dent !".
Cela faisait de longues secondes que notre Pelope mordait le verre en mélamine chaque fois qu'elle buvait une gorgée et le bruit que l'on entendait était bel et bien celui d'une dent qui tapait contre le plastique ! Des gencives ne pouvaient pas en faire autant !
Sans réfléchir j'introduis mon index dans la bouche de ma jolie et oh surprise : une dent ! Mon bébé vient d'avoir sa première dent et je ne sais même pas quand !
Nous étions tous fous de joie, Pelope la première ! On aurait dit qu'elle comprenait tout.
Comme si elle avait essayé de nous envoyer des signaux pour qu'enfin quelqu'un se rende compte qu'elle avait une dent. Et grâce à sa grande soeur nous l'avons découverte.
On a tous dansé dans un petit moment de folie pour célébrer la dent, en l'honneur de notre gros bébé fier comme un astre !

Bravo ma Pelope !


* Les photos ? C'est de pire en pire...mais j'en ai conscience c'est déjà ça non ?

lundi 28 octobre 2013

la crèche buissonière


Ce matin j'ai fait une surprise à ma grande fille de 2 ans et demi.

Je devais les déposer, elle et sa soeur, à 9 heures à la crèche comme prévu pendant les vacances. Je suis également en vacances mais je les fais tout de même garder le matin afin d'aller aider Monsieur en plein travaux.

Mais ce matin j'ai eu envie de faire plaisir à ma Tato. Nous sommes donc montées toutes les 3 en voiture, direction la crèche. Arrivées à destination, j'ai pris ma Pelope et j'ai dit à Tato de m'attendre 2 minutes (je n'aime pas laisser mes filles seules dans la voiture, mais là j'étais garée devant la porte et je savais que ça irait très vite). J'ai donc déposé mon bébé et ai dit à l'atsem chargée de l'accueil que Tato était un peu enrhumée et que je la gardais donc avec moi pour la matinée.
Alors oui je sais : pas bien le petit mensonge, mais normalement en cas d'absence il faut prévenir 48h à l'avance. Notez que j'avais laissé Tato dans la voiture, d'abord parce qu'en effet elle n'était pas malade et je ne voulais pas "mentir" devant elle, et aussi pour ne pas qu'elle pense qu'il y a possibilité de "feinter" la crèche. Finalement ça a arrangé tout le monde car l'équipe était en effectif réduit.

De retour dans la voiture j'ai annoncé à ma miss que nous passions la matinée rien que toutes les deux et j'ai pris la direction du centre ville.

A nous la virée entre filles !

Au programme : un p'tit dèj dans un salon de thé avec d'excellentes pâtisseries (je crois que ma descendance est aussi gourmande que moi !), puis direction le magasin de chaussures pour enfants.
Nous avons choisi une jolie paire de bottines Babybotte, une valeur sûre car elle en a porté tout l'hiver dernier. Je suis conquise par cette marque, à la fois pour l'esthétique et la qualité irréprochable de leurs chaussures.


Nous sommes ensuite allées dans un grand magasin de jouets, il nous fallait un catalogue afin de choisir ce que le papa Noel allait apporter cette année ! Nous n'avons pas pu résister et avons acheté une petite maison de Minnie et ses personnages vraiment trop mignons !


* Que j'aimerai retourner en enfance pour jouer à tout cela (rien ne m'en empêche aujourd'hui...certes) !

Enfin après un arrêt chez le buraliste, ou à la base je devais acheter des timbres et ou finalement nous nous sommes retrouvées avec des bonbons (j'ai oublié les timbres !) nous avons repris la route vers la crèche récupérer notre doucette qui nous attendait sagement après avoir bu un gros biberon.

Ces quelques heures passées ensemble nous a fait le plus grand bien à toutes les deux. Ma Tato était ravie d'avoir sa maman rien qu'à elle, ce qui n'arrive que très rarement en ce moment. J'espère que cette matinée sera la première d'une longue série !

Et vous, vous arrive-t-il de passer des moments privilégiés avec vos enfants ?

jeudi 24 octobre 2013

l'instant psy : nourrir son désir d'enfant

Je n'avais pas l'intention d'écrire un nouvel instant psy tout de suite mais le précédent m'a valu pas mal de questions intéressantes que j'ai reçu par mon formulaire de contact (d'ailleurs n'hésitez pas à réagir à mes articles par mail ou commentaire, cela me permet de connaître votre avis, positif ou négatif). Je me permets donc de répondre à certaines questions de me lectrices et d'étoffer mon premier "instant psy".



Pouvoir penser son désir d'enfant

Le fait de pouvoir penser avoir un enfant est une étape majeure dans la préparation psychologique qui amène un individu, homme ou femme, à pouvoir s'approprier pleinement son rôle de futur parent. En effet, cette possibilité d'envisager l'enfant renvoie à la manière, plus ou moins élaborée, avec laquelle notre père et notre mère ont pu (ou non) penser notre arrivée au monde. De même, la faculté qu'ont eu (ou non) nos parents à nous montrer et à nous dire l'origine de notre présence s'avère déterminante. En cela, elle peut nous permettre de projeter, à notre tour, l'arrivée de notre propre enfant.

Bilan critique de son héritage de vie


Nous avons tous connu un modèle parental, plus ou moins sécure, plus ou moins structurant pour notre construction personnelle. Il convient ensuite, une fois en âge d'imaginer avoir un enfant, de pouvoir s'interroger sur ce modèle :quelles sont les dimensions constructives que je souhaite à mon tour transmettre à mon enfant ? Quels fonctionnements ou messages éducatifs me semblent être prioritaires et ceux, à l'inverse, que je ne désire surtout pas reproduire ? Ce bilan de notre héritage de vie facilitera la mise en conscience des aspirations profondes qui guident notre propre désir d'enfant.

Comment nourrir ce qui a été défaillant ?

Une fois au clair avec nos motivations à devenir parent, il convient de trouver différents moyens pour compenser ce que nous n'avons pas pu connaître de la part de nos parents mais que nous souhaiterions apporter à nos propres enfants. Pour se faire, nous pouvons nourrir notre quête d'exemples extérieurs qui peuvent aussi bien provenir de nos proches (amis, collègues...) que des médias (émission de télévision, de radio, magazines...) ou encore de la riche littérature existant dans ce domaine.


* spéciale dédicace à ma Pelope, photo du haut, qui vient d'avoir sa première dent aujourd'hui !
La photo du bas c'est ma Tato qui joue de plus en plus à la poupée, ça fait plaisir de la voir s'amuser seule !

mercredi 23 octobre 2013

problèmes d'endormissement à 2 ans : caprice, peur du noir ou autre ?

Par périodes (environ 3 ou 4 soirs d'affilée) ces derniers mois, ma fille de 2 ans et demi, qui jusqu'à présent n'avait jamais posé problème pour dormir, refuse d'aller au lit le soir et appelle, hurle lorsque l'on sort de sa chambre.
Chaque fois je me pose les mêmes questions : est-ce un caprice, a-t-elle peur, est-elle malade ? En effet ce n'est pas évident à cet âge d'évaluer correctement ce qui lui arrive.

Voici donc les solutions que j'essaie de mettre en place lorsque nous nous retrouvons dans cette situation.

Tout d'abord avant de la coucher, je vérifie qu'elle n'ait pas de température. Car si c'était le cas, il est normal que cela perturbe son sommeil, qu'elle ne soit pas dans son état "normal". Une fois que j'ai pu constater que tout allait bien ; couche propre, pas trop chaud ni trop froid, à l'aise dans son pyjama, etc, je la dépose calmement dans son lit après un gros câlin et je lance la routine habituelle, celle mise en place depuis longtemps maintenant.

Chaque famille a ses propres rituels et je pense qu'il est important pour l'enfant d'instaurer très tôt des habitudes au moment du coucher, quelque chose qui le rassure et lui permette d'appréhender la nuit de façon plus sereine.
A la maison nous racontons trois petites histoires, puis je lui explique calmement le programme de la journée du lendemain (aller à la crèche, voir une mamie...) ce qui me permets toujours de lui dire qu'il faut qu'elle dorme bien afin d'être en forme pour profiter de sa journée. Ma chipie tente toujours de relancer la conversation mais il arrive un moment ou il faut conclure sans la laisser s'éterniser. Donc vient le bisou, enfin les bisous, puis je sorts de sa chambre, en pensant intérieurement : ouf je vais enfin pouvoir me poser, respirer, me détendre un peu avant d'aller moi aussi au lit.

Et là c'est le drame c'est les hurlements !

Elle n'est pas malade donc je me dis qu'elle a peut-être peur. Pour tenter de la rassurer je laisse sa porte entrouverte et allume la lumière du couloir ou des toilettes pour pas qu'elle soit dans le noir (sa veilleuse n'a pas l'air de lui suffire). Nous avons également pris l'habitude de la laisser nous entendre. En effet, j'ai l'impression que le fait de nous écouter discuter (doucement bien sûr) ou bien d'entendre la télévision en fond cela la tranquillise ; comme si le silence l'inquiétait (ce qui peut être compréhensible pour un petit enfant).

Mais souvent lorsqu'elle est dans une période ou mademoiselle a décidé de ne pas dormir, elle continue à hurler de toutes ses forces. A ce moment là si il n'y avait pas son papa pour me retenir, je la lèverai car ses pleurs sont plus vrais que nature, j'ai un noeud dans l'estomac, je me sent oppressée.
Je pense d'ailleurs l'inscrire très vite à un cour de théâtre car elle ferait une excellente comédienne !

Nous avons fait plusieurs fois l'erreur de la lever mais nous n'aurions pas du ! A part retarder l'heure du coucher cela ne sert à rien si ce n'est qu'elle comprenne qu'il y a possibilité de ne pas dormir.

Alors caprice ? J'ai envie de répondre oui. A 2 ans un enfant commence à comprendre qu'il peut prendre le pouvoir sur les choses. Et le fait de refuser de dormir (alors que tout se passait bien jusqu'à présent) est une façon de tester les parents.

Donc pour ne pas qu'il prenne de mauvaises habitudes (et ça va très vite à leur âge, un soir ou deux suffisent) il faut malheureusement le laisser appeler ou hurler même si cela dure longtemps et nous déchire le coeur !

Ce qui est valable pour ma fille ne l'est peut être pas forcément pour vos enfants,
mais ce qui est universel, c'est que ce sont tous des filous à cet âge !
Si de vôtre coté vous avez des soucis pour le coucher de vos enfants ou au contraire des solutions qui ont fait leurs preuves n'hésitez pas à nous en faire part ?


lundi 21 octobre 2013

l'instant psy : société et désir d'enfant


Aujourd'hui j'ouvre une nouvelle catégorie, un peu plus sérieuse : l'instant psy. J'ai étudié la psychothérapie et la psychanalyse durant 5 années mais je n'en ai pas fait pour autant mon métier (pour le moment, mais j'y songe d'ici quelques années). Ainsi j'aimerai de temps en temps (je ne sais pas encore à quel rythme) écrire sur un sujet qui me tient à coeur, toujours en rapport avec la maternité. Pour mon premier article, je vais parler de la société (la notre) et du désir d'enfant. Comment, dans notre pays, le percevons-nous ?
N'hésitez pas à me faire part de votre avis, que vous soyez ou non d'accord avec moi.


Pendant des siècles, l'Etat a directement influencé les niveaux de la natalité dans notre pays en encourageant le plus souvent les couples à faire des enfants. Combiné à l'absence de moyens de contraceptions fiables ainsi qu'à une mortalité infantile longtemps élevée, les familles françaises disposaient de beaucoup de raisons pour réaliser leur(s) désir(s) d'enfant(s).

Héritage social et religieux


L'héritage social et culturel de notre société marque de son empreinte le désir d'enfant, souvent à l'insu des parents ou futurs parents. En cela, notre représentation de la mise au monde, longtemps inspirée des dogmes catholiques (la conception y est encouragée, les familles nombreuses également) explique pour partie l'étonnante vitalité du taux de fécondité dans notre pays (près de 2,1 enfants par femme soit l'un des taux les plus élevés des pays développés).

Les enfants, une cible de consommation

Au delà de la nécessité biologique de procréer pour assurer le renouvellement de l'espèce, il existe une série d'influences entretenues par notre société. Parmi celles-ci, la place des enfants, en tant que cible de consommation et de Marketing, occupe une place prépondérante dans l'univers de chacun : présence importante dans les médias, valorisation (voire injonction) d'avoir des enfants dans la publicité...etc.

Puis-je exister dans cette société sans enfants ?


A l'inverse, la société actuelle semble souvent mettre de coté celles ou ceux qui, adultes, préfèrent ne pas avoir d'enfant. Sans que ce phénomène ne soit réellement explicite ou caractérisé, on peut considérer que le choix de ne pas être parent est plus souvent considéré comme une forme d'anormalité (de non accomplissement de son existence), de marginalité et peut-être aussi, inconsciemment, de non-utilité à la collectivité.

Et vous, comment percevez-vous la société face au désir d'enfant ? Que pensez-vous des couples qui font le choix de ne pas en avoir ?

jeudi 17 octobre 2013

la politesse, ça existe...encore ?



Je ne suis pas du genre à juger les gens (du moins j'espère) , mais je commence à être exaspérée par le comportement de certains qui n'ont aucun savoir-vivre !

Aujourd'hui un petit garçon d'environ 10 ans m'est passé devant lorsque j'ouvrais la porte d'un magasin en me piétinant complètement et en me bousculant. Il a continué sa route sans se retourner ni bien sûr dire pardon. Le pire est que ses parents, qui ont assisté à la scène, n'ont pas bronché !

Cette histoire me rappelle qu'il m'est arrivé le même genre de situation alors qu'il y a quelques jours je faisais la queue dans les toilettes d'un supermarché. Lorsque ce fut mon tour, un petit garçon (chez les dames) m'est passé devant et a pris ma place alors que je m'apprêtais à y entrer. Je me suis fait insultée par sa mère et une jeune femme qui était avec elle pour simplement avoir dit à l'enfant qu'il aurait pu me demander ! Car bien sûr je lui aurais cédé ma place, mais là...

Je ne pense pas être trop à cheval sur les principes mais je trouve qu'il y a quand même des limites !

J'espère ne jamais être comme ces parents, qui prennent sans cesse la défense de leurs enfants auprès d'un instit ou d'un prof, qui leurs donnent raison alors qu'ils mériteraient d'être grondés. Parce que je considère qu'apprendre le respect, la politesse à un enfant, c'est lui donner les outils pour réussir sa vie, devenir quelqu'un de bien.