lundi 21 octobre 2013

l'instant psy : société et désir d'enfant


Aujourd'hui j'ouvre une nouvelle catégorie, un peu plus sérieuse : l'instant psy. J'ai étudié la psychothérapie et la psychanalyse durant 5 années mais je n'en ai pas fait pour autant mon métier (pour le moment, mais j'y songe d'ici quelques années). Ainsi j'aimerai de temps en temps (je ne sais pas encore à quel rythme) écrire sur un sujet qui me tient à coeur, toujours en rapport avec la maternité. Pour mon premier article, je vais parler de la société (la notre) et du désir d'enfant. Comment, dans notre pays, le percevons-nous ?
N'hésitez pas à me faire part de votre avis, que vous soyez ou non d'accord avec moi.


Pendant des siècles, l'Etat a directement influencé les niveaux de la natalité dans notre pays en encourageant le plus souvent les couples à faire des enfants. Combiné à l'absence de moyens de contraceptions fiables ainsi qu'à une mortalité infantile longtemps élevée, les familles françaises disposaient de beaucoup de raisons pour réaliser leur(s) désir(s) d'enfant(s).

Héritage social et religieux


L'héritage social et culturel de notre société marque de son empreinte le désir d'enfant, souvent à l'insu des parents ou futurs parents. En cela, notre représentation de la mise au monde, longtemps inspirée des dogmes catholiques (la conception y est encouragée, les familles nombreuses également) explique pour partie l'étonnante vitalité du taux de fécondité dans notre pays (près de 2,1 enfants par femme soit l'un des taux les plus élevés des pays développés).

Les enfants, une cible de consommation

Au delà de la nécessité biologique de procréer pour assurer le renouvellement de l'espèce, il existe une série d'influences entretenues par notre société. Parmi celles-ci, la place des enfants, en tant que cible de consommation et de Marketing, occupe une place prépondérante dans l'univers de chacun : présence importante dans les médias, valorisation (voire injonction) d'avoir des enfants dans la publicité...etc.

Puis-je exister dans cette société sans enfants ?


A l'inverse, la société actuelle semble souvent mettre de coté celles ou ceux qui, adultes, préfèrent ne pas avoir d'enfant. Sans que ce phénomène ne soit réellement explicite ou caractérisé, on peut considérer que le choix de ne pas être parent est plus souvent considéré comme une forme d'anormalité (de non accomplissement de son existence), de marginalité et peut-être aussi, inconsciemment, de non-utilité à la collectivité.

Et vous, comment percevez-vous la société face au désir d'enfant ? Que pensez-vous des couples qui font le choix de ne pas en avoir ?

3 commentaires:

  1. Bonjour,
    je ne m'étais pas reconnectée à ton blog depuis l'article que j'avais commenté et je vois que tu n'as pas chômé !
    Je trouve tes articles très intéressants (je viens de tout lire!), particulièrement celui-ci. J'attend la suite des instants psy avec impatience!
    Laeti

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  2. Sujet très intéressant.
    Je comprends assez bien qu'on ne veuille pas d'enfant actuellement. Nos vies sont tellement plus compliquées. C'est aussi souvent associé à de l'égoïsme, on ne pense qu'à soi... Je ne suis pas d'accord avec ça. Je trouve que c'est plutôt avoir conscience de ce que cela implique.
    Je n'aurais pas imaginé ma vie sans enfants mais je respecte entièrement ce choix!

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  3. Eh bien je suis tout à fait d'accord avec toi Pauline k : je n'aurai pas imaginé ma vie sans enfants mais je respecte et comprends ceux qui font le choix de ne pas en avoir. De nos jours la vie est tellement compliquée (c'était peut-être le cas avant également mais l'esprit de famille était bien plus présent...).
    A bientôt.

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